Pour que l’internet des objets devienne une réalité, un réseau fiable et robuste est primordial.
Imaginez que les objets de votre quotidien échangent entre eux, que la télé de l’étage communique avec la télé du rez-de-chaussée pour lui dire que vous descendez l’escalier pour y regarder votre émission préférée. Et que diriez-vous si votre réfrigérateur pouvait informer votre téléphone mobile que vous n’avez plus de lait et que vous pensiez en prendre en chemin ?
Cela vous paraît surréaliste ? Notre monde est de plus en plus connecté et la technologie continue de progresser à grands pas, alors ceci pourrait devenir réel bien plus tôt qu’on ne le pense. 15 milliards de connexions Internet ont été enregistrées l’année dernière et ce nombre pourrait atteindre 80 milliards en 2020, selon l’IDATE.
L’Internet des objets est un terme que nous entendons depuis plusieurs années, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Selon l’IDATE, « Le concept d’ « Internet Des Choses » (ou Internet of Things, IoT) repose sur le principe que chaque « chose » est en mesure de se connecter à l’Internet pour échanger des informations permettant d’augmenter sa valeur intrinsèque. »
Ces terminaux ou ces machines se regroupent en trois catégories :
- Les terminaux de communication tels que les téléphones, les PCs, les télévisions connectées.
- Le Machine-to machine (M2M), lorsque des machines communiquent entre elles sans intervention humaine
- L’Internet des objets, qui s’applique à tout objet capable de se connecter à Internet ; même s’il s’agit d’objets avec peu d’électronique qui s’appuient sur des terminaux intermédiaires comme des routeurs ou des switches.
Nous voyons tout de suite l’intérêt de cette technologie pour les objets du quotidien comme une machine à laver. Imaginez-vous charger votre lave-linge et ensuite vaquer à vos occupations, votre terminal communiquant avec une grille nationale pour connaître le meilleur moment pour lancer votre machine, quand le coût de l’électricité est le plus bas. L’idée est bien sûr de diminuer votre facture électrique annuelle.
Un essai sur l’île de Wight combina plusieurs appareils de mesure d’économie d’énergie et utilisa les informations recueillies pour identifier les périodes chaudes et les périodes froides, ce qui permit d’économiser 200 euros par foyer sur la facture électrique annuelle. Des terminaux intelligents furent également utilisés dans des bus pour cartographier leur localisation et relayer les informations sur les smartphones des usagers afin qu’ils connaissent le temps d’attente exact avant l’arrivée du prochain bus.
Nos réfrigérateurs pourraient très rapidement passer commande des courses de la semaine avant que nous nous rendions compte que nous manquons de vivres. Génial, non ? Mais que manque-t-il pour que cela devienne réalité ?
Connecter de plus en plus d’appareils induit un afflux massif de données sur les réseaux. Sans des fondations solides, le réseau pourrait s’effondrer comme un château de cartes sous le poids des données arrivant de tous horizons. Donc, pour que l’Internet des objets devienne une réalité, un réseau fiable et robuste est primordial, pour être capable de fournir le surplus de capacité nécessaire à l’absorption de la consommation de données ainsi généré par chaque foyer.
Allons plus loin, la virtualisation de l’infrastructure réseau et du stockage des données et des applications dans le cloud permet d’atténuer le poids exercé sur le réseau. A partir du moment où vous avez un accès Internet, vous pouvez vous connecter à vos données où que vous soyez.
Pour accompagner ce mouvement vers un stokage des données dans le cloud, il est important que chaque appareil ait sa propre adresse Internet. Un nouveau protocole d’adressage a vu le jour l’année dernière – IPv6 – qui libère l’espace nécessaire et permet de stocker plus facilement les données dans le cloud.
L’Internet des objets est un projet passionnant et il prend de l’envergure, de plus en plus d’objets étant connectés. Imaginez simplement que demain, votre smartphone ne sera pas l’objet le plus intelligent de votre maison – votre réfrigérateur pourrait avoir son mot à dire !
Publié dans La Tribune, le 21 février 2014